Népal/Inde : théâtre d’inondations meurtrières

A peine s’est-il relevé des terribles séismes qui l’ont frappé l’an passé que le Népal est déjà le théâtre d’une nouvelle catastrophe naturelle. Depuis le 25 juillet 2016, des pluies diluviennes se sont abattues dans le pays et en Inde entraînant d’importantes pertes en vies humaines et de nombreux dégâts sur les infrastructures.

 

Une catastrophe à l’origine de 90 morts

Le bilan est lourd. Selon des sources officielles, les intenses pluies de mousson qui ont touché le Népal et l’Inde auraient entraîné jusqu’à 90 morts et auraient obligé deux millions de personnes à abandonner leur maison. Le Népal plus particulièrement a été fortement touché. Les débordements des rivières ont causé des glissements de terrain et des inondations qui ont tout ravagé. Ponts, bâtiments… aucune infrastructure n’a été épargnée. Jhanka Nath Dhakal, porte-parole adjoint au Ministère de l’Intérieur fait état de « 73 décès causés par les inondations et glissements de terrains depuis le lundi 25 juillet ».

Même bilan au nord-est de l’Inde dans l’Assam où 19 personnes ont péri suite à la montée rapide des eaux. Dans 21 districts, 3000 villages ont été touchés et ont fait jusqu’à 2 millions de sans abri.

 

Népal, pays à risque élevé de catastrophes naturelles

Les Népalais notamment sortent à peine du tragique séisme qui a décimé le pays, qu’ils doivent déjà affronter ce nouveau drame. A titre de rappel, cette terre enclavée de l’Himalaya a connu en avril 2015 le tremblement de terre le plus violent depuis 1934 causant la mort de 9000 personnes et dévastant des villages entiers.

Selon les Nations-Unies, le Népal se trouve à la 11ème place des pays les plus à risque en matière de séismes mais aussi de catastrophes naturelles. Débordement de lacs glaciaires, sécheresse, chaleur, avalanche sont autant de menaces qui pèsent.

Pour renforcer la capacité de résilience du pays, de nombreux organismes prodiguent leur aide. Le service de la Commission européenne à l’aide humanitaire et à la protection civile (ECHO) notamment a déjà offert jusqu’à 89 millions d’euros d’aide humanitaire dont 12 millions d’euros suite au séisme de 2015.