Nigéria : 2 ans après, que sont devenues les 219 lycéennes ?

Deux ans après leur enlèvement par Boko Haram, les 219 lycéennes de Chibok sont toujours introuvables. Néanmoins, une nouvelle preuve sous forme de vidéo vienot de faire son apparition et rednne l’espoir à leurs proches.

 

Deux ans plus tôt…

Le 14 avril est une journée particulièrement sombre pour les nigérians. C’est en ce jour qu’ils commémorent l’enlèvement de 276 de leurs filles, leurs sœurs, leurs amies par Boko Haram, deux ans plus tôt. Dans la nuit du 14 au 15 avril 2014, le groupe terroriste s’est attaqué au lycée de Chibok, dans le nord-est du pays. Après avoir massacré les professeurs puis brûlés le lycée, ils ont amené ces jeunes filles âgées entre 12 et 17 ans.

Un mois plus tard , Abubakar Shekau, le chef proclamé du Boko Haram a affirmé dans une vidéo qu’elles ont toutes été converties à l’Islam et ont été mariées. D’ailleurs, on pouvait y apercevoir 100 filles vêtues de hijabs noirs récitant les versets du Coran. A la fin de cette vidéo,  Shekau a menacé de les vendre sur le marché des esclaves si le gouvernement nigérian n’exhaussait pas ses demandes dont, principalement, la libération des prisonniers djihadistes.

Désespérés et impuissants, les nigérians ont lancé le #BringBackOurGirls (Ramenez nos filles). Rapidement, le mouvement a été relayé par plusieurs millions de personnes à travers le monde pour témoigner leur indignation. Mais malgré une telle manifestation, la situation n’a pas évolué même si 57 d’entre elles ont pu s’échapper, plus de 200 restent toujours introuvables.

 

Nouvel espoir…

Mais l’espoir n’est peut-être pas totalement perdu pour ces jeunes filles. En effet, une nouvelle preuve laisse confirmer qu’elles sont toujours en vie.  Mercredi soir, CNN a révélé que les autorités nigérianes ont reçu une nouvelle vidéo venant de Boko Haram.

Envoyée en guise de « preuve de vie », cette vidéo montre une quinzaine de jeunes filles vêtues de hijab noir, annonçant chacune leur nom et la date à laquelle la vidéo a été prise (le 25 décembre 2015). Elles affirment qu’elles ne subissent aucun mauvais traitement mais veulent tout de même rentrer chez elles. Le fait que des parents ont reconnu leur fille sur cet enregistrement prouve que ces quinzaines de filles font réellement partie de celles qui ont été enlevées à Chibok en 2014.

Selon l’AFP, Boko Haram aurait repris contact avec le gouvernement nigérian depuis mi-janvier dans le but de négocier la libération de ces jeunes filles contre celle des prisonniers djihadistes. Le groupe aurait envoyé cinq photos puis cette vidéo suite à la demande de preuves des autorités nigérianes.

Suite à la diffusion de cette nouvelle, les membres du mouvement #BringBackOurGirls ont organisé une marche à Lagos, capitale économique du pays, très tôt ce matin. Vêtus en rouge et noir, ils voulaient sensibiliser le gouvernement sur le sort de ces jeunes filles retenues en captivité depuis deux ans. Mais les participants repartent déçus et certains confient même qu’une fois de plus « ils n’ont pas été écoutés».