Omran : le visage du martyre du conflit syrien

La guerre continue à faire rage en Syrie et le nombre de victimes ne cesse de s’alourdir. Principales victimes de cette situation : les civils piégés dans les villes assiégées et principalement les enfants.  

 

Omran, le nouveau symbole de la guerre syrienne

Vendredi 19 août, un enfant au visage couvert de poussières et de sang a fait la une de la presse mondiale. Prise après un bombardement sur Qaterji à Alep, cette image d’Omran Daqneesh « symbolise à elle-seule l’horreur du conflit syrien » souligne L’Obs. Pour cause, l’enfant de cinq ans assis au fond d’une ambulance restait sans voix et affichait un regard vide. Il réagissait « comme s’il avait du mal à croire qu’il était toujours en vie » remarque l’hebdo.

De son côté, Le Monde a mis l’accent sur la vague d’indignation qu’a provoqué la photo sur les réseaux sociaux. Ainsi, plusieurs hashtags ont rapidement émergé, a-t-il informé, dont #SyrianBoy et #Orman. Un sentiment de déjà-vu soulève le quotidien en faisant référence à la photo du cadavre d’Aylan, publiée l’année dernière. Mais si Aylan était le visage de la « crise des réfugiés », celle d’Orman reflète celui de « la guerre en Syrie » a-t-il souligné.

Par ailleurs, Le Parisien s’est focalisé sur un autre point bien précis. En effet, le magazine a décidé de dévoiler la « face obscure » de cette photo iconique. En se basant sur une vidéo tournée en même moment où le garçonnet a été sorti des gravats, le magazine a pu identifier qui en était l’auteur. Et le résultat est loin d’enchanter puisque le photographe se trouve être Mahmoud Rslan, journaliste indépendant à Alep. C’est un « activiste anti-régime » proche du groupe rebelle qui a décapité un enfant en juillet dernier explique Le Parisien. D’ailleurs, le magazine poste même une photo du photographe en compagnie de ce groupe datée du 5 août dernier.

 

Un conflit meurtrier

Quoi qu’il en soit, cette image démontre l’ampleur de la guerre en Syrie et particulièrement à Alep. Le Point rappelle alors que la ville d’Alep constitue un « enjeu majeur » pour Bachar Al-Assad. Ainsi pour reprendre les quartiers aux mains des rebelles, les forces progouvernementales y effectuent plusieurs bombardements. Chaque jour, elles font plusieurs centaines de victimes parmi les 300.000 habitants qui y sont toujours bloqués.

Et « cela fait des années, des mois et des semaines que le carnage se répète » souligne Libération en rappelant que la guerre a tué 290.000 personnes et a exilé plusieurs milliers d’autres. Face à cette situation catastrophique, le quotidien a dû mal à cacher son pessimisme quant à la médiation de l’ONU dans ce conflit. Ainsi, il estime que les « cris d’alarme de Ban-Ki Moon qui évoquaient une catastrophe humanitaire sans précédent n’y changent rien ».