Peut-on éradiquer la pauvreté dans le monde d’ici 2036 ?

Quelques jours après le Sommet humanitaire mondiale, les Pays les moins avancés (PMA) se réunissent en Turquie pour examiner la mise en œuvre du programme d’action d’Istanbul. C’est l’occasion d’évaluer le progrès, les défis et le rôle de la Communauté internationale. 

 

Conférence des Nations Unies

Le programme d’action d’Istanbul (IPoA) a été lancé par la Communauté internationale en 2011. Il oriente la vision et la stratégie de développement durable pour les pays les moins avancés (PMA) pendant dix ans. Les représentants de gouvernements, secteur privé, société civile et autres institutions de 48 PMA ont l’occasion d’évaluer les progrès réalisés et les défis qui les attendent pour les cinq prochaines années, lors de la Conférence des Nations Unies à Antalya, dans le sud de la Turquie, le vendredi 27 mai. A l’issue de cette conférence, les participants effectueront une déclaration politique commune.

Les PMA constituent le groupe le plus vulnérable et défavorisé de la Communauté internationale. Ils représentent 880 millions de personnes, soit 12 %  de la population mondiale. L’instabilité politique et les conflits sont les maux les plus récurrents dans ces pays. Cette catégorie rassemble actuellement 34 pays en Afrique, dont le Soudan du Sud, le nouvel entrant, 13 pays en Asie et Pacifique et 1 en Amérique latine.

 

Les résultats de l’IPoA sont mitigés

En général, le niveau de pauvreté a diminué dans l’ensemble des PMA. La croissance économique est montée à 5,3 %, contre 4,3 en 2012. Toutefois, les progrès ne sont, ni égaux, ni constants. En effet, seuls 12 des 48 pays ont atteint l’objectif de 7 % de croissance économique jusqu’ici. Parmi ceux-là, le Samoa a réussi l’exploit de s’échapper de cette catégorie des pays les moins avancés et une dizaine d’autres pays sont sur cette même voie.

Il y a de la volonté de la part des PMA, la Bengladesh, le Népal et la Tanzanie ont réussi à réduire considérablement leur taux de mortalité infantile, l’Ethiopie est devenue un exemple en matière de croissance économique, le Rwanda et le Bhoutan ont fait d’énormes progrès en matière d’énergie. Ces efforts doivent être appuyés par la Communauté internationale pour accélérer le processus.

Pour éradiquer la pauvreté dans les 15 à 20 prochaines années, l’aide internationale doit prêter plus d’attention aux PMA. Elle est déjà dans la bonne voie en lançant le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et le Programme d’action d’Addis-Abeba. Il reste maintenant à garantir le respect des engagements face à une économie mondiale mal en point.