Pollution de l’air : France rétablit les vignettes

La qualité de l’air est loin d’être bonne dans l’Hexagone. Pour améliorer la situation, plusieurs mesures ont été prises depuis le 1er juillet dernier dont les vignettes pour  Paris.

 

Grand retour des vignettes

« 15 ans après leur disparition, les vignettes vont être remises au goût du jour » lance RTL. En effet, les vignettes sont de nouveau de retour sur les pare-brises des véhicules se trouvant en région Ile-de-France depuis le 1er juillet dernier. Actuellement, elles sont proposées en forme de pastilles informe la chaine d’informations et dénommées « Crit’Air ».

En tout, il existe six vignettes de couleur différentes. France bleu a consacré toute une page pour apporter plus d’explications sur ces couleurs. Le site d’information indique ainsi que la vignette verte sera destinée aux voitures considérées comme « propres » comme les électriques et hydrogènes. Ensuite, la vignette violette sera pour les voitures à essences et diesel immatriculées à partir du 1er janvier 2011. La vignette jaune sera réservée aux voitures à essence immatriculées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2010 et celles à diesel immatriculées à part du 1er janvier 2011. L’orange sera attribuée aux voitures à essence mises en circulation entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2005 tandis que le bordeaux sera réservé aux véhicules datant du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2005. Et la vignette grise est destinée aux voitures à diesel immatriculées entre le 1er janvier 1997 et le 31 décembre 2000. En cas de pics de pollution, les voitures les plus polluantes seront interdites de circulation à Paris entre 08h et 20h souligne France Bleu.

La mise en place de ces vignettes vient « renforcer le Plan de qualité de l’air mis en place par Anne Hidalgo, pour lutter contre la pollution de l’air dans la capitale » soulève 20minutes. Le site rappelle ainsi que les poids lourds, autocars et autobus les plus anciens sont bannis de la capitale depuis le mois de septembre 2015.

 

A quoi servent réellement ces vignettes ?

L’Obs a consacré toute une page pour expliquer l’importance et l’utilisation de ces vignettes. D’abord, elles vont « faciliter l’activité des préfets qui, en cas de pollution, pourront remplacer la circulation alternée par une circulation différenciée qui favorisera les véhicules détenteurs de certificats de qualité de l’air » explique l’hebdo. Ensuite, elles devront « renforcer les contrôles réalisés par la police qui pourra plus facilement identifier la catégorie d’un véhicule sans avoir à demande la carte grise » et ceci devrait leur permettre de « sanctionner plus efficacement les véhicules les plus polluants ».

De son côté, Ouest France rappelle que la pollution de l’air est la « troisième cause de mortalité évitable, soit des 48.000 décès annuels, en France ». Et les mesures de restriction ne sont pas nouveau dans l’hexagone souligne le quotidien régional en faisait référence à la « pastille verte » instituée le gouvernement Jospin en 1998, mais qui a été rapidement abandonnée par manque d’efficacité. Pour cette nouvelle mesure de restriction, 4.400 voitures individuelles sur les 400.000 qui circulent quotidiennement dans la capitale seront concernées indique Le Monde. Ainsi, près de 1.300 utilitaires légers et 3.700 deux-roues seront donc dans le viseur de ces vignettes.

En revanche, « ce système est largement critiqué » soulève Le Parisien. Le magazine d’actualités explique ainsi que certaines voitures ayant été immatriculées avec la norme IV sont mois polluantes que celles qui ont obtenu la norme V. Le Parisien n’hésite pas ainsi de pointer du doigt les voitures essences-hybrides.

 

Quelles sont démarches à suivre?

Bien que les vignettes ne soient pas obligatoires, elles sont utiles en cas de pics de pollution. Et tous les véhicules ne disposant pas de vignettes dans les zones concernées seront passibles d’amendes. Le Figaro prévient d’ailleurs que cette amende pourra passer de 35 à 78 euros. Par contre, « une dérogation pour les conducteurs de voiture de collection et les commerçants des marchés alimentaires parisiens est prévue » soulève-t-il. Le quotidien ne manque pas non plus de signaler que les vignettes seront gratuites dans les six premiers mois mais coûtera ensuite 4,50 euros. Le Figaro conseille d’en commander sur la plateforme gouvernementale www.certificat-air.gouv dès maintenant pour éviter les sanctions. Malheureusement, le jour même de l’entrée en vigueur de cette mesure, le 1er juillet, ce site était inaccessible. Une défaillance que Le Figaro n’a pas manqué de signaler.