En juin, une étude dirigée par Dan Barouch, professeur à Harvard, a montré que deux vaccins ont été efficaces pour traiter Zika chez les souris et pourraient l’être également chez l’Homme. Toutefois, le développement d’un médicament ou d’un vaccin exige encore des années d’études et d’investissements. En attendant, le virus Zika commence à gagner du terrain en Europe et Afrique.
Premier cas de transmission sexuelle du virus Zika en Espagne
Un homme voyage en Amérique latine entre avril et mai, un diagnostic de contamination par le virus Zika est posé dès son retour. Une semaine plus tard, sa partenaire présente les symptômes de la maladie. Un porte-parole des services de santé de Madrid a annoncé à l’AFP que c’est le premier cas de transmission sexuelle connu dans le pays. Il ajoute que la Madrilène n’était pas enceinte lors de cette contamination et ne présente pas de « complications cliniques ».
Selon le ministère de la Santé, 158 cas de Zika ont été confirmés en Espagne, le 27 juin, 21 d’entre eux sont des femmes enceintes. La première patiente enceinte a été diagnostiquée en février. Le virus peut aussi causer de graves malformations sur les fœtus. Le premier cas de microcéphalie dans le pays a été détecté au mois de mai. Toutes les transmissions en Espagne sont associées à des séjours dans les pays affectés par le virus.
Guinée-Bissau, deuxième pays africain touché par Zika
Dans l’archipel des Bijagos, trois cas d’infection ont été enregistrés en fin de semaine dernière. Dans un communiqué, le gouvernement guinéen appelle à la prudence et annonce la création d’une commission de lutte contre le Zika, présidée par le Premier ministre Baciro Dja. « Pour éviter le pire, les premières mesures à prendre concernent l’assainissement du milieu, pour éliminer les poches de reproduction privilégiées du moustique que sont : les eaux sales stagnantes, les ordures, les poubelles à ciel ouvert », ont déclaré les autorités bissau-guinéennes à Guinée Conakry Infos. Le directeur de l’institut supérieur de la santé, Placido Cardoso se veut également rassurant : « nous avons pris des mesures préventives et mis en place une équipe médicale d’intervention rapide pour circonscrire la maladie et éviter toute contagion dans l’archipel et sur la partie continentale du pays ».
Guinée-Bissau est le deuxième pays africain atteint par Zika. Au Cap-Vert, le nombre de cas s’élève à plus de 7500 depuis octobre dernier. Là également, le virus s’est transmis par des voyageurs venus des pays déjà affectés. Mais ensuite, « il y a eu une transmission locale, il ne s’agit pas que de cas importé », selon les précisions de la porte-parole de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Marsha Vanderord.
Le virus est généralement transmis par la piqûre du moustique Aedes Aegypti, mais également par rapport sexuel ou de la femme enceinte au fœtus. Déjà présent au Brésil et dans les Caraïbes, il prend de plus en plus d’ampleur dans les continents européen et africain. La question se pose sur la capacité des pays d’Afrique subsaharienne à faire face au virus, alors que des pays plus puissants arrivent difficilement à limiter le dégât. Il est à noter qu’il n’existe en ce moment ni de vaccins, ni de traitement pour lutter contre le virus Zika.