Pollution : les villes sont asphyxiées

La pollution de l’air et la circulation alternée sont de retour à Paris. A Grenoble, le pic dure maintenant depuis douze jours. Pendant ce temps à l’autre bout de la terre, l’alerte rouge a été lancé à Pékin, capitale de la Chine. Tout cela montre l’ampleur du phénomène et l’incapacité de l’Homme à y remédier.

Les épisodes de pollution sont de plus en plus persistants dans le monde. Il est temps que les efforts de lutte soient visibles.

De nombreuses villes du monde sont touchées par la pollution de l’air.

La pollution persiste dans les villes françaises

Après une amélioration de la qualité de l’air le weekend dernier, la pollution est de retour dans la région Île-de-France. Le seuil d’information du public sera en effet dépassé ce samedi selon les prévisions d’Airparif. Face à cela, la préfecture de police a décidé de reconduire la circulation alternée dans la capitale qui a déjà été victime d’un pic de pollution en début décembre.

A Grenoble, l’épisode de pollution dure déjà depuis plus de jours consécutifs. Les mesures restrictives sont donc maintenues. Les pics ne seraient pas plus dangereux que l’exposition quotidienne selon certains experts, mais si l’épisode de pollution persiste et dure des dizaines de jours ? Les habitants de Grenoble commencent à s’inquiéter pour leur santé. « Une de nos collègues a fait une grosse crise d’asthme et a dû quitter le secteur. Le médecin l’a arrêté pendant sept jours », témoigne une agente de la ville.

Pékin en alerte rouge

Dans l’empire du milieu, la situation est aussi alarmante qu’en France. La municipalité de Pékin a placé la ville en alerte rouge jeudi, c’est la première fois en 2016. L’alerte rouge est le niveau d’alarme le plus élevé. Elle est décrétée quand un grave épisode de pollution risque de durer plus de trois jours. Effectivement, un brouillard toxique recouvrera le nord de la Chine durant cinq jours. L’utilisation du charbon pour l’électricité et le chauffage est à l’origine de ces pics de pollution qui sont fréquents dans la capitale.

Ce niveau d’alerte implique plusieurs mesures dont la circulation alternée qui a été mise en place depuis vendredi matin. Parallèlement, les chantiers seront fermés et les usines ainsi que les entreprises seront contraintes de limiter ou de stopper leurs activités. Les emplois du temps seront également adaptés à la situation. « Les entreprises et les établissements publics pourront ajuster leurs horaires de travail ou demander à leurs employés de travailler chez eux. (…) Les écoles maternelles et primaires ainsi que les collèges pourront bénéficier d’un emploi du temps flexible ou fermer leurs portes », explique la municipalité.

La pollution est source de mécontentement du public dans plusieurs pays. Lors de l’épisode de pics de début décembre, des associations de victimes ont porté plainte contre l’Etat pour carence. Plus d’un an après la COP21 et quelques semaines après la COP22, l’action tarde à se faire sentir sur le terrain.