Vers mi-août, Human Rights Watch (HRW) avait dénoncé la déscolarisation de plus de 80 000 enfants syriens au cours de l’année scolaire 2015-2016. Le pays prévoit aujourd’hui de scolariser 50 000 enfants de plus. Les conflits prolongés à travers le monde ont forcé des millions d’enfants à quitter l’école. L’éducation est pourtant un de leurs droits fondamentaux.
La scolarisation des enfants syriens en Jordanie
Plus d’un tiers des enfants syriens en âge d’aller à l’école n’étaient pas scolarisés l’année dernière en Jordanie. C’est ce qu’a révélé le rapport de l’HRW intitulé Nous craignons pour leur avenir : les obstacles à l’éducation des enfants réfugiés syriens en Jordanie, publié le 16 août dernier. Tout en saluant les efforts déjà entrepris par le pays, l’ONG a apporté de nombreuses critiques. « La Jordanie devrait s’attaquer aux politiques limitant l’accès des enfants réfugiés syriens à l’éducation pour atteindre l’objectif ambitieux d’un plus grand nombre d’enfants inscrits à l’école pour l’année scolaire 2016/2017 », a-t-elle déclaré.
L’accès des enfants syriens à l’éducation s’améliore cette année en Jordanie. Après ce rapport de l’ONG HRW sur les conditions de scolarisation, le pays a décidé de scolariser 50 000 enfants de plus. Pour l’atteinte de cet objectif, plusieurs mesures ont été prises. Les écoles publiques sont invitées à inscrire les enfants même si leurs parents n’ont pas de papiers en règle. Le nombre d’écoles qui accueillent des enfants syriens va doubler et les élèves qui ont plus de trois années de cours à rattraper bénéficieront d’un programme spécial. Toutefois, certains réfugiés préfèrent emmener leurs enfants dans des écoles gérées par des bénévoles qui sont plus proches, offrent un programme mieux adapté, ont moins d’effectifs et qui sont totalement gratuites.
Une chance d’apprendre
Dans le monde, environ 250 millions d’enfants se retrouvent dans des situations d’urgence à cause des conflits qui sont de plus en plus prolongés. Les millions restants sont exposés aux risques de catastrophes naturelles et d’épidémies de toutes sortes. Tout cela empêche ou perturbe la scolarisation de ces enfants et compromet leur avenir.
L’éducation est pourtant très importante pour briser le cycle de pauvreté et favoriser l’égalité de chances pour tous les enfants. L’école était un havre de paix et devrait encore le rester, un lieu qui donne aux enfants l’occasion de bâtir des vies meilleures, un monde meilleur.
« Investir dans l’éducation rapporte un dividende », selon le fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). Effectivement, les enfants qui ont besoin urgemment d’éducation de qualité aujourd’hui seront les parents, les dirigeants et les acteurs économiques de demain. Toutefois, plus de 60 millions d’enfants en âge d’aller à l’école primaire seront déscolarisés d’ici 2030 si l’on n’agit pas tout de suite.