Sida : un énorme progrès dans la lutte

Le bilan de l’année 2016 est jusqu’ici positif pour le Fonds mondial. Plus de 20 millions de vies ont été sauvées de 3 pandémies. Concernant le sida, le développement des recherches, le renforcement de la prévention et un meilleur accès au traitement ont contribué à ce résultat. Selon l’ONU, 0,01 % du PIB mondial serait suffisant pour mettre fin à cette pandémie d’ici 2030.

 

Le sida recule dans le monde

20 millions de vies ont été sauvées du sida, de la tuberculose et du paludisme, selon un rapport du Fonds mondial. A ce rythme, ce chiffre devrait s’élever à 22 millions d’ici la fin de l’année. « Ces chiffres illustrent ce qui est possible lorsque des partenaires du monde entier s’unissent pour lutter contre ces trois maladies », a déclaré Mark Dybul, directeur exécutif du Fonds mondial. Grâce aux programmes de lutte, 9 millions de personnes pourtant le VIH sida ont pu être traités par antirétroviraux. Depuis 10 ans, le nombre de morts a été réduit de 50 %.

Le monde est sur le point de vaincre le sida, 6 milliards d’euros seraient la somme nécessaire pour en finir une fois pour toute. Toutefois, certains pays n’affichent pas suffisamment de volonté dans ce sens. L’association de lutte contre le VIH/sida (AIDES) et la Coalition PLUS ont alors lancé une campagne sur « L’épidémie de l’indifférence ». Elle incite les gens à soutenir la lutte mondiale contre le sida au nom de la séro-solidarité.

Les antirétroviraux sont gratuits en Afrique du Sud

L’Afrique du Sud renforce son programme de lutte contre le sida. Depuis début août, trois millions de personnes vivant avec le VIH ont bénéficié de médicaments sans avoir à payer et ce chiffre devrait encore doubler. Le gouvernement a affirmé sa volonté de traiter tout le monde. Les médicaments sont donc gratuits pour tous les séropositifs. Cette mesure est sans précédente dans le monde, vu que cette gratuité du traitement était auparavant réservée aux patients ayant un certain niveau d’infection.

Plusieurs ONG ont salué cette initiative du gouvernement sud-africain tout en remettant en question son financement et le problème des pénuries de médicaments. « La question n’est pas le nombre de personnes que vous allez mettre sous traitement, mais la qualité de ce traitement. Combien de personnes allez-vous allez réussir à maintenir sous médicaments sur la durée ? (…) Il n’y a pas assez de docteurs, les centres de santé sont trop petits, et cela s’ajoute au problème de pénurie de médicaments à laquelle nous sommes régulièrement confrontés ». Le succès de ce programme de lutte contre le sida en Afrique du Sud demeure alors incertain.

La disparité des efforts fournis est l’une des plus grandes failles de la lutte contre le sida. L’Onusida appelle à ce que les efforts de prévention soient intensifiés. En effet, le ralentissement de la prévention a provoqué l’augmentation des nouveaux cas d’infection chez les adultes dans certaines régions du monde ces 5 dernières années.