Les réfugiés en Suisse devront payer des frais d’asile

A partir de maintenant, tous les migrants qui souhaitent trouver refuge en Suisse devront donner aux autorités leurs biens équivalents à 1000 francs suisses. Cette somme couvrira leurs frais d’asile.

Participation des réfugiés aux frais d’asile

La SEM qui est l’autorité responsable de l’immigration en Suisse se justifie et explique que selon la loi, les réfugiés doivent participer dans la mesure du possible aux frais de leur demande d’asile et de l’assistance sociale. Par conséquent, tous les réfugiés qui arrivent sur le sol suisse doivent remettre aux autorités tous leurs biens valant plus de 1 000 francs suisses avant d’accéder au centre d’accueil.

Dans l’émission « 10 vor 10 » diffusée sur la chaîne locale SRF, un réfugié syrien montre le reçu du frais d’asile qu’il a obtenu contre la moitié de l’argent liquide qui lui restait après avoir effectué le paiement du passage de sa famille dans le pays.

A noter que pour un séjour inférieur à 7 mois, un remboursement est possible. Un porte-parole de la SEM d’expliquer que « si une personne s’en va de son plein gré dans un délai de sept mois, cette personne pourra récupérer son argent et l’emporter avec elle. Dans le cas contraire, l’argent couvrira les frais engagés ».

10% des revenus pendant 10 ans

La Suisse prélève aussi 10% des salaires de toutes les personnes réfugiées qui ont obtenu le droit de résider sur son territoire pendant 10 ans jusqu’à ce que la somme atteigne 15 000 francs.

En 2015, le nombre de demandes d’asile déposées en Suisse était de 39 500. Les autorités estiment que ce chiffre va encore augmenter cette année vu la continuité de l’arrivée des migrants en Europe. Face à cela, le pays a prévu de doubler la capacité des places temporaires de 2500, à 5000 cette année.

Le Danemark a aussi fait une proposition de loi pour confisquer les biens des réfugiés venant sur son territoire. Le vote n’est prévu que pour le 26 janvier 2016 prochain et la proposition est déjà critiquée par le haut-commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR). Cette organisation internationale a qualifié cette décision de non-respect des « standards européens et internationaux de protection des droits de l’homme ».