Le Danemark veut déposséder les réfugiés de leurs biens

Au Danemark, un projet de loi qui autorise la police à confisquer les biens des migrants accueillis dans le pays sera voté le 26 janvier 2016 prochain. Le gouvernement de droite et la majorité de l’opposition sont d’accord sur ce texte a déclaré le gouvernement mardi 12 janvier 2016.

Les réfugiés devront payer leur séjour

La possibilité de confisquer les biens des migrants fait débat au Danemark depuis quelques semaines. Selon TV5Monde,  les débats au parlement ont commencé ce mercredi 13 janvier 2016, après l’accord entre les deux parties politiques annoncé le 12 janvier. Le vote est prévu pour le 26 janvier 2016 prochain. Ce texte autorise la police à « saisir des biens que les demandeurs d’asile apportent avec eux afin de couvrir leurs besoins en alimentation et en hébergement ». Le montant des biens à confisquer aura une valeur totale fixée à 10.000 couronnes danoises, l’équivalent de 1.340 euros, d’après un reportage de France info.

Question de biens de valeur affective

Un mouvement de protestation s’est produit à cause du projet de loi initial qui stipulait que les exilés n’auront le droit de conserver qu’une épargne de 3 000 couronnes danoises soit 400 euros. La ministre de l’immigration et de l’intégration Inger Stojberg était obligée de revoir le texte et elle en a présenté un nouveau avec un montant de 10 000 couronnes, le 8 janvier 2016 dernier. Selon le projet de loi final, les biens de valeur sentimentale comme les bagues de mariage ou de fiançailles, les portraits de famille, les médailles ou encore les objets utiles comme les montres et les téléphones mobiles ne seront pas saisis.

En 2015, le pays a reçu le plus grand nombre de réfugiés après la Finlande, l’Autriche, l’Allemagne et la Suède, avec 21 000 dossiers. Face à cette possible mesure de faire payer aux migrants les séjours sur le territoire danois, il y a ceux qui disent que c’est pour les dépouiller, d’autres considèrent que ce n’est qu’une justice sociale.

Le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) a fait part de sa crainte, début janvier, qu’avec cette mesure prise par le gouvernement danois un message qui « alimente la peur et la xénophobie » pourrait être véhiculé.