Migrants : Danemark au centre des critiques

Malgré les critiques, le Danemark compte bien utiliser tous les moyens pour stopper l’afflux des migrants. Ainsi, une loi a été votée dans le pays mardi dernier pour décourager les éventuels demandeurs d’asile.

 

Une loi vivement critiquée

En 2015, Danemark a enregistré près de 21.000 demandes d’asile. Pour cette année, le pays déclare « ne plus avoir les moyens » d’accueillir d’autres réfugiés.

Ainsi, pour décourager les éventuels demandeurs d’asile, Copenhague vient d’endurcir une fois de plus ses règles en proposant une réforme de leur droit d’asile.

Malgré une vague de contestation de la part des défenseurs des droits de l’homme, la loi a été finalement adoptée « à majorité écrasante » le mardi 26 janvier par le parlement danois.

En effet, la loi proposée par le gouvernement de droite de Lars Lokke Rasmussen, soutenu par le Parti populaire danois (anti-immigration) a obtenu 81 voix sur 109.

 

Que prévoit cette réforme ?

Mais si cette réforme est vivement critiquée c’est parce que son contenu est jugé comme étant une « offense à la convention européenne des droits de l’homme ».

Principalement la clause qui prévoit la confiscation des biens de valeur des migrants. En effet, la loi donne l’autorisation aux autorités de confisquer l’argent liquide au-delà de 10.000 couronnes, soit 1.340 euros et tout autre bien ayant la même valeur, sauf les bijoux.

Selon le gouvernement danois, c’est un moyen pour contraindre les demandeurs de participer aux différents frais liés à leur séjour et à leur demande.

En outre, d’autres articles concernant les conditions de séjour font aussi l’objet de critiques massives. C’est le cas notamment de la diminution jusqu’à 50% des allocations sociales destinées aux migrants.

Et, Copenhague compte aussi apporter des modifications concernant le délai à respecter pour un regroupement familial ou pour l’obtention d’un permis de séjour permanent. Il va donc porter le délai prévu de un an à trois ans.

Ce troisième point inquiète particulièrement les organisations internationales qui craignent que « cette mesure risque d’inciter les réfugiés à emmener leurs enfants dans leur périple ».

 

Confiscation des biens : plusieurs pays se sont lancés

Même si les critiques sont surtout concentrées sur le Danemark, il n’est pourtant pas le seul pays à avoir adopté de telles mesures dans le but de décourager les demandeurs d’asile.

En effet, la Suisse a aussi adopté la confiscation des biens des migrants. Dans le pays, les migrants doivent remettre dès leur entrée des biens ayant une valeur supérieure à 1.000 frs suisse, soit 913 euros.

Même procédé en Allemagne, qui a enregistré plus d’un million de demandes d’asile durant l’année 2015. Dans ce pays, la somme réclamée diffère d’une région à une autre, mais elle se situe entre 350 et 750 euros.

Tout comme le Danemark, ces deux pays demandent une participation de la part des migrants dans les différents frais liés à leur demande et à leur fourniture d’assistance sociale.

En tout cas, si la loi adoptée par le parlement danois obtient le feu vert de la  part de la reine Margrethe II, elle entrera en vigueur dès le début du mois de février.