En 2013, l’Assemblée Générale des Nations Unies s’est réunie pour faire une évaluation du Plan d’action mondial adopté en 2010 pour la lutte contre la traite des Hommes. C’est lors de cette réunion que le 30 juillet a été choisi comme étant la Journée mondiale de la dignité des victimes et la traite d’êtres humains.
Des chiffres qui font froid dans le dos…
21 millions. C’est le nombre de victimes de travail forcé à travers le monde selon l’Organisation internationale du Travail. Ce chiffre inquiétant inclut les personnes exploitées sur leur lieu de travail ainsi que celles utilisées en tant qu’esclaves sexuels. Chaque année, environ 2,5 millions de victimes sont recrutés et exploités à travers le monde. Dans la plupart des cas, il s’agit de jeunes personnes, de femmes ou encore d’enfants. Et chaque année, cette pratique illégale rapporte 150 milliards de dollars aux organisations criminelles selon le Bureau internationale de Travail. C’est d’ailleurs le commerce illégal le plus répandu au monde. Mais qui sont les responsables de ce drame ? Quelques victimes témoignent sur la chaîne de BBC…
De fausses promesses…
De l’Afrique jusqu’en Amérique en passant par l’Europe, ce commerce sévit. Et trois des victimes ont raconté leur vécu sur la chaîne de BBC World. Pour Kemi, la nigériane, son cauchemar a commencé lorsque des trafiquants lui ont promis une nouvelle vie en Italie. Une fois sur place, elle a été forcée de rembourser les frais de voyage en vendant son corps. Cette situation a duré trois ans et trois mois, jusqu’à ce qu’elle décide de se réfugier chez des amis. Bilkisu à son tour raconte ses périples. Partie du Nigéria pour le Royaume-Uni dans le but de vivre dans de meilleures conditions chez son oncle, elle est devenue son esclave. Faire le ménage, garder et s’occuper de tout le monde sans être payé pendant 19 heures, c’était le quotidien de la jeune fille pendant 10 ans. Enfin pour Gabby, originaire du Baltimore, son histoire commence quand elle a 9 ans et qu’elle se faite violer par son père. Elle voit alors les faveurs sexuelles comme un facteur de réussite dans les différents aspects de la vie. Plus tard, elle croit trouver un semblant de stabilité avec un toxicomane qui, au final, la prostitue…
Le 30 juillet a été mis en place pour rappeler au monde les droits les plus normaux des Hommes. Mais aussi pour informer le monde de la situation dans laquelle se trouvent ces personnes en proie aux maltraitances de leurs bourreaux.