Vers la fin définitive des sacs à usage unique

Hôte de la COP21 en 2015, Paris se veut être un modèle en termes de protection de l’environnement. La Ville Lumière lance une mesure visant à bannir les sacs en plastique à usage unique de ses marchés alimentaires dès janvier 2017. 

 

Les sacs plastiques entraînent affectent durablement la biodiversité marine

Les sacs plastiques entraînent affectent durablement la biodiversité marine

 

Des sacs biodégradables qui bouleversent les habitudes

A compter du 1er janvier 2017, seuls les sacs « biosourcés » seront autorisés sur les marchés alimentaires. Il s’agit d’un sac dégradable, même si une infime quantité de plastique fait partie de ses composants, aux côtés de l’amidon de maïs. On lui attribue aussi d’autres qualificatifs, à savoir écologique, plus épais, recyclable, réutilisable… Dès l’annonce de cette mesure, la mairie de Paris a distribué quelques trois millions de ces sacs respectueux de l’environnement.

Si cette mesure est accueillie favorablement du côté des commerçants, des efforts restent à attendre des clients. Ces derniers sont effectivement invités à « réutiliser », c’est-à-dire à revenir faire leur course avec les sacs biodégradables qui leur sont fournis gratuitement. Un appel moyennement suivi et pénalise les commerçants, lesquels avancent un surcoût à hauteur de 30 % depuis le lancement de la mesure. A titre de rappel, les sacs écologiques coûtent 80 centimes l’unité, contre 3 centimes pour les sacs désormais bannis du marché.

 

Un aperçu sur le caractère polluant des sacs en plastique

Durant les dernières décennies, les sacs en plastique se voient attribuer une grande part de responsabilité dans la dégradation de l’environnement. Pollution marine, destruction de l’habitat naturel, voire la mort de certaines espèces animales… autant de dégâts qui leur sont associés. Rien qu’en France, on compte annuellement quelques huit milliards de sacs plastiques déversés dans la nature, alors même que des études ont permis d’établir leur processus de dégradation prend dans les 400 ans.

Mis à part leurs dégâts sur l’environnement, il ne faut pas perdre de vue que les sacs en plastique génèrent déjà de la pollution, dès leur stade de fabrication. En effet, cette phase implique entre autres des produits pétroliers et provoque une émission significative de gaz à effet de serre. Pour ne rien arranger, l’association Éco-Emballages rappelle leur caractère non-recyclable, faute de rentabilité : il faudrait une quantité colossale d’énergie pour assurer l’opération.