Les autorités cambodgiennes ont fait une énorme saisie d’ivoire vendredi dernier, selon une annonce faite par Wildlife Alliance Cambodia (Alliance pour les animaux sauvages). 1,3 tonne d’ivoire et autres pièces d’animaux sauvages étaient cachés dans une cargaison de bois, venant du Mozambique et à destination de la Chine.
Le Cambodge est devenu une voie de passage pour l’ivoire d’Afrique.
Énorme saisie d’ivoire au Cambodge
C’est l’une des plus importantes saisies de l’année 2016 que les autorités cambodgiennes ont fait jeudi. 1,3 tonne de de défenses d’éléphant, 10 crânes de guépards, 82 kilogrammes d’os d’animaux et 137 kilogrammes d’écailles de pangolin étaient cachés derrière des poutres de bois rare. « C’est une énorme affaire, avec trop d’éléphants morts. Nous devons chercher justice pour ces animaux », a déclaré le directeur des douanes, Kdov Nuch.
Selon Wildlife Alliance Cambodia, c’est en inspectant des conteneurs sur un navire en provenance du Mozambique à Phnom Penh que les douanes ont débusqué les trafiquants. La compagnie maritime avait déjà été impliquée dans une affaire similaire fin octobre au Vietnam et le principal suspect, un Vietnamien, est en cavale.
Le Cambodge, une voie de passage pour l’ivoire d’Afrique
Cette saisie permet de prouver que le braconnage continue en Afrique et qu’il est intensif, mais aussi, de connaitre le rôle du Cambodge dans ce trafic. La Chine et le Vietnam sont les pays où la demande d’organes d’animaux est très forte. Mais depuis que la Chine a durci la surveillance dans le port de Hong-Kong, les trafiquants ont cherché une autre issue. La route de l’ivoire provenant d’Afrique passe maintenant par l’Asie du Sud-Est, notamment par le Cambodge, un pays pauvre aux lois fragiles.
Le même jour que cette importante saisie, les autorités Kenyanes ont intercepté une autre cargaison en direction du Cambodge. Arrivées au Singapour, les 2 tonnes d’ivoire, déclarées comme de la céramique, ont été renvoyées au port de Mombasa.
Pour lutter contre le braconnage, le Kenya a brûlé en avril dernier tout son stock d’ivoire. Cette action était censée être un message fort pour les braconniers, mais visiblement, il n’est pas passé. Les efforts fournis par les pays africains doivent être suivis par l’ensemble des pays asiatiques pour que la lutte soit plus efficace. La Chine a déjà donné l’exemple en renforçant sa législation.
D’après l’ONG Wildlife Conservation Society, 35.000 éléphants sont tués chaque année en Afrique. Par ailleurs, le pangolin est l’espèce la plus trafiquée au monde. Il est très convoité pour ses écailles, utilisées dans la médecine traditionnelle asiatique.