Vers une redynamisation de l’économie sociale et solidaire en Europe

La Commission Européenne semble dormir sur ses lauriers sur la question de l’économie sociale et solidaire si bien que le Luxembourg a décidé de réunir cinq pays à savoir l’Italie, la France, l’Espagne, la Slovénie et la Slovaquie dans l’optique de faire bouger les lignes à ce sujet.

  

Un désintérêt de la part de la Commission Européenne

Le Luxembourg, Président du Conseil de l’Union Européenne mais qui va bientôt être remplacé par le Pays-Bas d’ici janvier 2016 profite de ses derniers jours à la tête du conseil pour aborder une question qui lui tient particulièrement à cœur : l’économie sociale et solidaire. Il a organisé une conférence les 3 et 4 décembre derniers sur le thème « Booster les entreprises sociales en Europe » durant laquelle il a invité six secrétaires d’Etat à signer une déclaration commune à ce sujet.

Les signataires ont formulé un discours durant lequel ils ont fait part de l’importance de l’économie sociale et solidaire dans la création d’emplois. Ils invitent la Commission Européenne à faire montre de plus d’enthousiasme dans son soutien à cette économie. Car c’est vrai que celle-ci témoigne d’un léger désintérêt sur la question. Alors que du côté des pays de l’UE, il y a du mouvement.

En France par exemple, Benoit Hamon puis Carole Delga se sont battus pour la mise en vigueur d’une loi sur l’ESS. Un combat couronné de succès puisque cette économie est encadrée par une règlementation depuis juillet 2014. Idem en Espagne et en Slovénie où les acteurs intervenant dans ce domaine profitent maintenant d’un cadre légal. En Italie et au Luxembourg, on s’active également à accélérer la mise en place d’une réglementation.

Des initiatives pour relancer l’économie sociale et solidaire

Malgré cette indifférence de la part de la Commission Européenne, les pays qui luttent pour une dynamisation de cette économie tels que le Luxembourg ne sont pas restés bras-ballants. Le pays mise sur les résultats du travail des GECES. Ce groupe d’expert doit fournir d’ici 2016 des alternatives pour booster la visibilité des entreprises de l’ESS, trouver des moyens pour simplifier l’accès au financement ou pour faciliter la mise en place de lois dans ce domaine.

Pour que l’élan ne retombe pas, une autre conférence va être organisée vers le mois de juin 2016 dans l’Hexagone.