La population de Taëz – la troisième ville du Yémen la plus ravagée par la guerre- demande de l’aide humanitaire. La ville ne reçoit plus de vivres et près de 9000 malades sont privés de médicaments et de soins dernièrement.
Fermeture des hôpitaux
À cause des combats qui opposent les rebelles et les forces pro-gouvernementales, 600 000 personnes dans la ville de Taëz ne reçoivent plus d’aides alimentaires. Les équipements médicaux que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a promis ne sont pas arrivés à bon port. La ville est coupée du reste du monde. Les rebelles ne laissent personne y emporter des vivres.
Mohamed Al-qabati, de la Commission du secours médical à Taëz a affirmé qu’ : « aucune aide n’est entrée dans la ville assiégée… Il n’y a plus de médicaments et de bouteilles d’oxygène… L’aide a bénéficié aux régions situées en dehors de la ville de Taëz ». Ce sont les rebelles qui profitent de l’assistance qui y est envoyée. Même les plus grands hôpitaux ont dû fermer leur porte à cause du manque de matériels médicaux et de médicaments. De nombreux malades sont privés de soins actuellement. L’OMS a annoncé que « la situation sanitaire s’est considérablement détériorée ».
Se nourrir au péril de sa vie
Pour essayer de trouver de quoi se mettre sous les dents, la population est obligée de passer par les montagnes et de prendre des chemins dangereux. Ces gens n’emportent que des produits de première nécessité. La plupart des habitants se sont équipés d’armes pour se défendre. Pourtant, ces dernières sont insuffisantes. De plus, il y a un manque de munitions et d’argent. L’accord entre les rebelles houthis et les forces loyalistes communiqué par l’ONU le 17 décembre dernier, pour permettre l’approvisionnement de la ville de Taëz, n’a pas été respecté.
Depuis 9 mois déjà, ce conflit au Yémen a causé 6 000 morts, 28 000 blessés et 2,5 millions de réfugiés. La situation est critique. La population de Taëz a plus que besoin de l’aide de la Communauté Internationale.