Dengue : circulation virale toujours active

Mortelle dans 20% des cas, la dengue sème actuellement la terreur sur l’île de la Réunion et de la Nouvelle-Calédonie. Si dans la première, une légère diminution du nombre de cas a été remarquée, dans la deuxième il a explosé.

 

Légère baisse à la Réunion

Détectée sur l’île de la Réunion vers la fin de l’année 2015, la dengue s’est rapidement propagée. La semaine dernière (du 16 au 22 mai) neuf nouveaux cas ont été détectés, ce qui ramène le nombre total des cas autochtones recensés sur l’île à 193. Ces chiffres restent toujours approximatifs puisque les personnes affectées ne consultent pas forcément un médecin donc impossible d’avoir des données exactes.

Néanmoins, par rapport aux derniers recensements, ces chiffres indiquent une légère diminution notamment dans les zones qui ont déjà été affectées comme Saint-Louis, Saint-Pierre, Saint-Joseph, le Tampon ou encore Saint-Leu. Il faut croire que les mesures prises par les membres du GIP-LAV sont efficaces dont le renforcement des actions visant à promouvoir la lutte anti-vectorielle.

Mais malgré cette légère baisse, le niveau 2B du plan Orsec déclenché le 4mai dernier est toujours maintenu. Pour cause, la circulation virale de la dengue est toujours active.  Le mercredi 25 mai, l’Agence régionale de la santé (ARS) a indiqué que trois cas ont été déclarés à Saint-Paul, trois autres à Saint-Denis et un autre aux avirons.

 

Epidémie en Nouvelle-Calédonie

Mais si la circulation semble ralentir à la Réunion, elle s’est aggravée en Nouvelle Calédonie. Dans un communiqué publié le mardi 24 mai dernier, le gouvernement de l’archipel a déclaré : « Le foyer de dengue de sérotype 1, qui a débuté le 26 janvier dans les quartiers du Faubourg Blanchot à Nouméa persiste et s’étend progressivement. » En tout, les autorités locales ont recensé deux cas dont seize ont été confirmés.

Si le foyer principal reste la ville de Nouméa, quelques cas ont été enregistrés dans d’autres communes dont Dumbéa, Païta, Koné, Pouembout, Farino et Mont-Dore. Raison pour laquelle, l’archipel a rapidement décrété l’épidémie pour que la population prenne au sérieux les différentes consignes pour éviter la propagation.

Parmi ces consignes : la destruction de tout endroit où les moustiques pourraient s’entasser (gîtes larvaires) et la protection contre les piqures de moustiques (utilisation lotion, moustiquaires…). Et Jean-Paul Grangeon, médecin inspecteur à la DASS a souligné que « La chute des températures n’empêchera pas l’épidémie d’exploser si chacun ne se mobilise pas ».