Energies renouvelables : le Chili continue son ascencion

Depuis l’année dernière, les énergies renouvelables ont connu une forte progression. Parmi les pays les plus avancés sur ce sujet : le Chili qui arrive actuellement à faire tellement d’excédents d’énergie qu’il ne sait plus quoi en faire.

 

Chili et ses énergies renouvelables

Selon un baromètre établi par le cabinet EY, le Chili se trouve à la quatrième position des pays les plus attractifs en matière d’énergies renouvelables. Il possède des fleuves descendant les hautes montagnes, beaucoup de vent et surtout du soleil notamment dans le désert d’Atacama qui est considéré comme étant le désert le plus aride au monde.

Ayant à sa disposition autant de sources d’énergies, le pays a su les développer. Depuis 2013, les capacités solaires ont été quadruplées et atteignent aujourd’hui les 770 mégawatts. Actuellement, le Chili dispose de 29 fermes de production et celle qui est installée dans le nord permet au pays d’avoir un excédent d’énergie qu’il redistribue à tous les concitoyens dans cette zone.

Cette évolution dans le domaine des énergies renouvelables a permis à certaines parties du Chili d’avoir une électricité gratuite pendant 113 jours, entre janvier et avril dernier. Le pays pourra certainement battre le record de 192 jours qu’il a établi l’année dernière s’il maintient ses efforts.

 

Un métro qui roule au vent et au soleil

Et, le Chili a encore pas mal de projets à mettre sur pieds. Parmi eux, le projet de tirer près de 60% de l’énergie de son métro de Santiago au soleil et au vent, d’ici 2018. Le lundi 06 juin dernier, Michelle Bachelet, a déclaré : « Les plus de 2,5 millions de passagers qui utilisent chaque jour le métro vont pouvoir voyager dans un moyen de transport qui rend soin de la planète, qui réduit notre empreinte carbone et qui rend possible un avenir durable pour tous ».

Pour réaliser ce projet, deux grands travaux seront lancés dans le désert d’Atacama. Le premier est la centrale photovoltaïque d’El Pelicano qui devrait proposer 250.000 panneaux pour une production équivalente à la consommation de 100.000 foyers. Normalement, le début des travaux pour cette centrale devrait commencer en ce mois de juin. Et, le deuxième est un parc éolien de San Juan de Aceituno qui devrait produire 185 mégawatts. Pour alimenter le métro, la centrale contribuera à 42% de son énergie et le parc à 18%. Le reste, donc 40%, sera apporté par Chilectra, la compagnie d’électricité dans le pays. Il est à noter que le métro dispose de cinq lignes comprenant 100 stations sur une longueur totale de 103 kilomètres.

En tout, l’ensemble des installations devrait coûter près de 500 millions de dollars ont estimé les autorités chiliennes. Mais derrière ces dépenses, il n’y a que des avantages. D’abord, le Chili contribue ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique et à la préservation de l’environnement. Et il diminuera aussi ses dépenses en matière d’énergie fossile. D’ici 2050, Santiago espère soutirer 70% de son électricité nationale à partir des énergies renouvelables.