Energies renouvelables : la transition est en marche

L’accord de Paris sur le climat a fêté son premier anniversaire le 12 décembre. Pour l’occasion, le réseau Divest-Invest a rendu public le troisième rapport annuel Global Fossil Fuel Divestment and Clean Energy Investment Movement réalisé par Arabella Advisors. Ce document montre que la transition énergétique est engagée. Toutefois, certains pays affichent plus de volonté que les autres. 

De nombreuses institutions ont désinvesti un total de 5.000 milliards de dollars des énergies fossiles en 2015. Cela montre que la transition énergétique est engagée.

La migration vers les énergies renouvelables est en marche.

Désinvestissement des énergies fossiles

Selon le rapport, 688 institutions de 76 pays gérant un total de 5.000 milliards de dollars d’actifs ont dit adieux aux énergies fossiles depuis septembre 2015. Cela a fait doubler le montant des sommes désinvesties de ce secteur. Parmi ceux qui s’engagent à désinvestir figurent des universités, des fonds de pension, des groupes religieux, des organisations de santé, des compagnies d’assurance et entités culturelles.

Ce progrès a été félicité par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon. Pour lui, « il est clair que la transition vers un avenir énergétique propre et inévitable, bénéfique et bien engagée, et que les investisseurs ont un rôle-clé à jouer ». Pour sa part, May Boeve, directrice de l’association qui pilote le mouvement de désinvestissement des énergies fossiles souligne l’importance des acteurs locaux et du secteur privé. « Il est plus important que jamais que nos institutions, en particulier à l’échelle locale, prennent leurs responsabilités pour libérer le monde de l’énergie fossile », a-t-elle déclaré.

L’Europe peine à réaliser ses objectifs en matière d’énergie

Les pays de l’Union européenne arrivent difficilement à atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, chose à laquelle se sont engagés les 197 pays signataires de l’accord de Paris. Les lacunes sont notamment remarquables dans les secteurs de l’industrie et des transports, comme l’indique un rapport publié par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) au début de la COP22.

L’Europe a pourtant les moyens de devenir la capitale mondiale des énergies renouvelables. Ce projet ambitieux pourrait créer un sentiment d’appartenance et de fierté chez les citoyens et les gouvernements. De ce fait tout le monde y gagne, les citoyens européens contrôleront mieux leur consommation d’énergie et bénéficieront de la création d’emplois. L’industrie et les services réduiront leur facture, leurs émissions de polluants et gagneront en performance et en productivité.

L’Europe a rendu possible l’accord de Paris, mais le plus dur reste à faire. Maintenant que la transition énergétique est en marche, il faut penser à le rendre possible pour tous les pays.