Enfants migrants : la France et le Royaume-Unis sous le feu des critiques

Le gouvernement français a commencé à Paris une opération d’évacuation de migrants semblable à celui de Calais. Pourtant les critiques pleuvent concernant le traitement des mineurs durant le démantèlement de la jungle de Calais. Human Right Watch (HRW) et Amnesty international accablent la France et le Royaume-Uni.

 

Les enfants migrants de Calais abandonnés

L’opération de démantèlement de la jungle de Calais a négligé les enfants isolés. C’est le constat de Michael Garcia Bochenek, Conseillé en chef de la division des droits de l’enfant chez HRW, qui était descendu sur le terrain. Mercredi 26 octobre, l’enregistrement des enfants a été arrêté vers midi. Des centaines de migrants n’ont pas eu de place dans le dernier bus. Il y avait plusieurs enfants non accompagnés parmi eux.

Ces migrants se retrouvent abandonnés à eux-mêmes et les enfants ont perdu le peu de protection que les adultes partis en centre d’accueil leur procuraient. « Un grand nombre de ces adultes élevaient, de fait, les enfants d’autres personnes et maintenant ces adultes sont partis, laissant les enfants privés du peu de protection dont ils disposaient », explique un bénévole.

Un message déplorable

Beaucoup d’enfants migrants ont pu rejoindre leurs familles au Royaume-Uni ces dernières  semaines en accord au règlement Dublin III. Pourtant, des mineurs se sont retrouvés dans des conditions déplorables à cause des désaccords. « Les gouvernements français et anglais ont essentiellement abandonné ces mineurs dans des conditions compromettant leur sécurité et leur bien-être », dénonce Steve Symonds, Directeur du programme Droits des réfugiés et des migrants à Amnesty International Royaume-Uni.

Cette querelle concernant les enfants migrants renvoi un message négatif au reste du monde. Les pays plus pauvres accueillent bien plus de migrants que ces deux pays riches et ils se permettent de fuir leur responsabilité. Ils sont pourtant signataires de la Déclaration universelle des droits de l’homme et de la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés. « Les personnes souffrant le plus de ce qui constitue un échec collectif des gouvernements sont celles que le droit international ordonne pourtant de protéger-les réfugiés », rappelle Steve Symonds.

Selon le Comité des Nations Unies sur les droits de l’enfant, les politiques migratoires des deux gouvernements ont été mises en œuvre sans considérer les droits de l’enfant. Jeudi, la préfète du Pas-de-Calais s’est retrouvée devant la justice à cause de l’évacuation des mineurs vers des centres d’accueil.

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