L’énergie renouvelable a le vent en poupe

Le secteur des énergies renouvelables est en pleine croissance depuis 2015, il génère aujourd’hui plus de 8,1 millions d’emplois. Ce développement est favorisé par les situations économiques et climatiques mondiales.

 

Des chiffres très encourageants

Le rapport intitulé « Energies renouvelables et emplois – Bilan annuel 2016 » estime à plus de 8,1 millions le nombre de personnes employées dans le secteur des énergies renouvelables en 2016, soit 5 % de plus que l’année dernière. Le secteur photovoltaïque est celui qui fait travailler le plus de monde, 2,8 millions, dont 60 % en Chine. Il est suivi du secteur des biocarburants liquides avec 1,7 million de personnes, dont 821 000 au Brésil. La troisième place est tenue par le secteur éolien qui compte 1,1 million d’emplois. Le reste est partagé par la géothermie, les petites installations hydrauliques et la biomasse. A part ces 8,1 millions, les installations d’une puissance supérieure à 10 mégawatts appelées « grande hydraulique » emploie environ 1,3 million de personnes.

Les énergies renouvelables ont connu une croissance impressionnante en 2015, « la plus forte jamais enregistrée », selon Adnan Amin, directeur de l’Irena. L’agence note une hausse de 8,3 %, soit 153 gigawatts, sur les capacités installées. Le solaire est en tête de liste avec une augmentation de 26 %, suivi par l’éolien (17 %), la bioénergie (5 %), la géothermie (5 %) et l’hydraulique (3 %). Malgré cette dernière place, l’hydraulique est le type d’énergie renouvelable qui a le plus de stock.

 

Une progression favorisée par le contexte économique et climatique mondial

La crise pétrolière a une part importante dans cette progression des énergies renouvelables. Elle a par exemple réduit de 18 % le nombre d’emplois dans les hydrocarbures. Le Venezuela qui possède les plus importantes réserves de pétrole au monde et le Nigéria qui est le premier producteur de l’or noir dans le continent africain subissent actuellement une crise sans précédent qui les force à diversifier leur économie. La baisse des coûts des technologies renouvelables et la transition énergétique s’ajoutent à cette crise des hydrocarbures pour ouvrir la voie au secteur des énergies renouvelables.

D’un autre côté, les défis climatiques et environnementaux participent à la dévalorisation du secteur des hydrocarbures. La signature de l’accord de Paris en avril engage les pays signataires à diminuer leur émission de gaz à effet de serre. Les organismes internationaux, gouvernements et associations deviennent plus fermes à propos des problématiques du climat à cause des pics de pollution de l’air et des scandales autour des tricheries des concessionnaires automobiles sur les tests antipollution.

Pour Adnan Amin, la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique mondial doit être doublée d’ici 2030 pour répondre aux objectifs mondiaux sur le climat et le développement. Actuellement, la transition énergétique est en marche.