Une machine pour lutter contre la pollution marine

Les déchets marins deviennent de plus en plus importants et pourtant, ils nuisent à la santé des océans. Aujourd’hui, un jeune étudiant de 21 ans vient de trouver une solution miracle qui devrait améliorer la situation.

 

Les plastiques, principaux responsables de la pollution marine

Les débris issus des activités de l’Homme ont toujours été acheminés jusqu’aux océans avec l’aide du vent et des cours d’eau. Les amas de déchets ont vite été baptisés « continent » à cause de leur taille, près de 3,5 millions de km². La découverte de ces accumulations de déchets remonte à 1997. D’après le Programme des Nations Unies pour l’Environnement en 2006, 90 % des déchets sont des plastiques.

En 2014, les chercheurs étaient surpris qu’il n’y ait que 10.000 à 35.000 tonnes de débris plastiques à la surface des océans, d’autant plus qu’ils ignoraient pour quelle raison une partie du septième continent disparaissait. D’après Andrés Cozar, du Centre Supérieur de la Recherche Scientifique en Espagne, ce sont les particules de plastiques mesurant moins de 5 mm qui ont disparu. Les scientifiques espagnols ont ensuite avancé l’hypothèse que les déchets se décomposaient en morceaux invisibles et que « 88 % de la surface des océans seraient polluées par de micro-fragments de plastique ».

Les micro-plastiques perturbent également la reproduction des huîtres. D’après Arnaud Huvet, biologiste à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), « les taux de fécondation étaient réduits de plus de 41 % par rapport aux huîtres qui se trouvaient dans un bassin dans lequel la teneur en micro-billes était plus faible ». Face à cette situation certaines sociétés commencent à utiliser des matières comestibles pour les poissons comme emballage. Toutefois, cette seule solution n’est pas suffisante pour lutter contre la pollution plastique.

 

Une machine pour dépolluer les océans

Le mercredi 22 juin dernier, un jeune néerlandais de 21 ans, Boyan Slat, a dévoilé son premier prototype de barrière filtrante, dénommé « Ocean Cleanup » visant à capturer les déchets éparpillés dans les océans. Long de 100 mètres, cette barrière a pris la mer du Nord, à 23 kilomètres des côtes néerlandaises, ce jeudi 23 juin.

Cette première étape devra durer un an et si la machine s’avère être efficace, une barrière de 100 kilomètres de long sera déployée d’ici 2020. « En déployant un seul de ces systèmes durant dix ans, nous pourrions nettoyer la moitié de la grande plaque de déchets du Pacifique, ou davantage si nous déployons plus de systèmes » a souligné Slat.

A la base, ce projet partait d’une collecte de fonds sur internet lancée par B. Slat, un amoureux de la nature. En dix-neuf jours, le jeune homme a pu collecter deux millions d’euros. Ayant obtenu le fond, M. Slat a abandonné ses études en ingéniorat pour se consacrer sur ce prototype. Faite en caoutchouc, la barrière a deux surfaces bien distinctes de 1,50 mètres chacune, l’une émergée et l’autre immergée. Cette partie immergée est munie d’un filet qui va bloquer les plastiques.