Migrants : près de 7.200 morts en 2016

Dans le monde, près de 7.200 migrants et réfugiés sont morts ou ont disparu en 2016. La plupart de ces disparitions se sont passées en Méditerranée. Malgré les conditions météo, cet itinéraire est très prisé par les réfugiés venant de la Libye ou de l’Egypte.  

L'année 2016 a été une année meurtrière pour les migrants, surtout en Méditerranée. Pourtant, le nombre des candidats tentant la traversée a diminué.

2016 a été une année meurtrière pour les migrants.

Record de mort de migrants en 2016

Plus précisément, ce sont 7.189 migrants et réfugiés qui sont morts ou disparus cette année, d’après une annonce de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) vendredi. Ce chiffre est 20 % plus élevé que celui de 2015. Outre dans la Méditerranée, le nombre de migrants morts en Afrique du nord et australe, en Amérique centrale et latine et à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a aussi augmenté.

Plus de 60 % de ces disparitions, soit un total de 4.812 migrants, ont eu lieu pendant la traversée de la Méditerranée. Ce pourcentage est d’autant plus alarmant quand on sait que les flux migratoires du Sud vers le Nord ne représentent que 3,2 % de la population mondiale. C’est trois fois moins nombreux que les déplacements Sud-Sud. Les départs à destination de l’Italie, la Grèce, Chypre et l’Espagne se font principalement depuis la Libye et l’Egypte. Près de 360.000 migrants ont emprunté cet itinéraire depuis le début de l’année.

Vingt décès par jour

L’augmentation du nombre de migrants et réfugiés morts se fait avec une vitesse phénoménale. En octobre dernier, l’OIM en avait enregistré 5.200 dont plus de 3.800 ont péri en Méditerranée. Leur nombre de morts en Méditerranée est vite monté à 4.600 le mois suivant.

La dernière estimation de l’OIM est l’équivalent de vingt décès par jour. Ce bilan reste donc provisoire et l’organisation prévient qu’il va s’alourdir de 200 à 300 morts d’ici à la fin de l’année. De plus, les conditions dans lesquelles se déroulent les sauvetages ne sont pas très bonnes en hiver.

Frontex, garde-frontière de l’Europe s’est toujours opposé aux sauvetages en Méditerranée car ces derniers « créent un facteur d’attraction » incitant les migrants à tenter la traversée. Mais il ne faut pas non plus minimiser le travail des passeurs. Dernièrement, le capitaine d’un chalutier dont le naufrage a causé la mort de plus de 800 migrants en 2015 a été condamné à 18 ans de prison.