Nouveau corps de garde-frontières de l’UE

L’UE (Union Européenne) espère pouvoir contrôler le flux migratoire dans son territoire avec la nouvelle agence de garde-frontières et de garde-côtes. L’inauguration de cette dernière s’est tenue ce jeudi 06 octobre 2016 à la frontière bulgaro-turque.

De Frontex à une nouvelle agence de garde-frontières

Douze ans après sa création, le 26 octobre 2004, Frontex est remplacé par une nouvelle agence unifiée de garde-frontières et de garde-côtes. Ce premier a été créé suite à l’adoption du Programme de la Haye. La décision de reformer le Frontex par un nouveau corps vient des 28 Etats membres suite à la montée des demandes d’asile et l’afflux migratoire sur le territoire depuis un an.

L’inauguration officielle du nouveau corps a eu lieu ce jeudi 06 octobre 2016. L’évènement s’est tenu à la frontière turque et bulgare, Kapitan Andreevo. Un endroit choisi symboliquement puisqu’il représente la principale entrée des migrants en terre ferme sur le territoire européen, ceci après leur périple en mer Méditerranée. Ils empruntent cette voie surtout depuis la « fermeture » de la route des Balkans.

Une nouvelle initiative de l’UE

La nouvelle agence s’implique pour assister les pays les plus touchés par les arrivées des migrants en Europe. Elle a aussi pour mission de mieux surveiller les territoires européens. Dans son discours en juin 2016, Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, a tenu à préciser que le nouveau corps pourra détecter les points faibles et les résoudre avant les faits.

Il n’y a pas que l’immigration clandestine qui figure dans la ligne de mire de la nouvelle agence européenne. Les membres comptent aussi lutter contre la criminalité transfrontalière. Pour cela, ils auront le droit d’effectuer des descentes sur le terrain et collecter des données pour, ensuite, les traiter. Des données qui seront accessibles aux États membres de l’UE.

Les capacités humaines et matérielles du nouveau corps

D’un autre côté, l’organisation va atteindre au final 1000 membres permanents. Les Etats membres auront pour devoir de fournir à celle-ci des équipements techniques et mettront à sa disposition 1500 gardes-côtes nationaux et garde-frontières qui interviendront en cas de besoin.

Par ailleurs, la nouvelle agence dispose d’un « droit d’intervenir ». Autrement dit, elle pourra agir dans les pays débordés même si ces derniers refusent toute assistance. Cette mesure suscite des appréhensions au sein de certains états qui s’inquiètent sur leur souveraineté. Pour remédier à cela, ce sera le Conseil de l’UE qui décidera si une intervention se fera ou pas et non la Commission Européenne.

L’UE espère refléter une image d’unité à travers cette nouvelle agence suite aux divergences de points de vue des États membres concernant la politique migratoire en Europe ces dernières années.