Yémen: choix décisif entre nourrir ou soigner les enfants.

Le conflit qui perdure depuis mars 2015 au Yémen a engendré de lourdes conséquences. A côté des milliers de vies perdues, la malnutrition frappe de plein fouet, ciblant surtout les enfants. Les familles, à court de ressources doivent faire le choix entre les nourrir ou les hospitaliser…

 

Yémen: choix décisif entre nourrir ou soigner les enfants.

Trois millions d’enfants de moins de 5 ans sont malnutris dont 370.000 sont atteints d’une malnutrition dite « aiguë sévère ».

 

Malnutrition : les enfants ne sont ni sains ni saufs

La guerre qui a duré plus de 19 mois au Yémen a ôté la vie à plus de 7000 personnes, faisant plus de 37.000 blessés. Les villes sont tombées en ruine, laissant les habitants sans la moindre ressource et en difficulté pour se nourrir. Dans certaines zones, des familles piégées ne peuvent s’approvisionner en ville. D’autres, à défaut de moyens ne peuvent  se ravitailler même quand la nourriture est accessible. Etant les plus vulnérables, les enfants sont les premiers à en subir les conséquences.

En effet, près d’1,5 million d’entre eux souffrent aujourd’hui de malnutrition selon les données de l’UNICEF. Dont, les 370.000 de la forme la plus sévère. Or, à ce stade, leur système immunitaire devient de plus en plus faible et cela multiplie par 10 leurs risques de mourir. Si ce fléau persiste, l’UNICEF estime que 162.000 yéménites vont en subir les complexités à long-terme dans les années à venir.

 

Quel enfant sauver et lequel nourrir?

Des milliers de petit yéménites se retrouvent chaque jour entre la vie et la mort. A côté de cela, les parents étant pauvres et impuissants font face à un dilemme crucial entre les hospitaliser pour qu’ils bénéficient d’un soin médical ou acheter de la nourriture à leurs autres enfants. Entre ces choix, les plus démunis optent pour la nourriture.

Le Washington post, un quotidien américain, a illustré dans son quotidien l’histoire troublante de la famille d’Oussama Hassan. A court de ressources, ses parents sont dans l’incapacité de soigner leur fils âgé de 2ans et d’acheter de la nourriture à ses trois frères et sœurs en parallèle. «Il n’y a rien que nous puissions faire pour lui, je sais qu’il va mourir» s’alarme Sadek, le père de famille. En poursuivant que «si je n’ai pas d’argent, je ne pourrai pas le ramener à l’hôpital. Ceci est le jugement de Dieu, que puis-je faire?».

Une triste histoire qui est malheureusement devenue le quotidien des habitants du Yémen. Or, c’est toute une progéniture qui se trouve meurtrit.