Quel avenir pour le peuple syrien ?

En Syrie, la situation s’est empirée depuis l’offensive lancée par le régime en début du mois de février. Impuissant face à la situation, le peuple syrien crie plus que jamais sa douleur et son désespoir.

 

A Alep, la situation s’empire

Le lundi 01 février, le régime de Bachar, appuyé par l’aviation russe, a lancé l’assaut sur la province d’Alep qui a été sous les mains des rebelles depuis plus de deux ans.

Cette offensive survient au même moment où les pourparlers de paix sur la Syrie à Genève devaient commencer. Pourtant, les représentants du régime tout comme ceux de l’opposition semblaient afficher une très bonne volonté durant leurs auditions auprès de Staffan Mistura le dimanche 31 janvier.

Avec une grande agressivité, les forces armées pro-gouvernementales accompagnées par l’aviation russe et les kurdes gagnent rapidement du terrain et encerclent la province d’Alep.

Dix jours après, les bombardements n’ont pas cessé alors que le bilan est déjà lourd. Selon les données de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), depuis le début de ce mois de février 506 personnes ont été tuées.  Parmi ces victimes, 89 d’entre elles étaient des civils dont 23 enfants.

Pour survivre, les habitants de cette province ont décidé de prendre la route vers la Turquie en espérant de trouver un refuge. Pourtant, Ankara a fermé ses frontières et refuse de les ouvrir depuis le dimanche dernier.

 

Une énième réunion

Ainsi, depuis le mois de février dernier, la situation est plus que catastrophique en Syrie. Et la communauté internationale, principalement les Etats-Unis n’hésitent pas à condamner la Russie.

En effet, les américains estiment que les pourparlers organisés en début de semaine à Genève auraient pu être bénéfique pour le pays si Moscou n’a pas décidé de lancer cette opération dans la région d’Alep.

En outre, John Kerry avait récemment accusé Moscou d’utiliser « des missiles classiques sans guidage », ce qui explique le fait que des civiles ont été touchées.

Ce jeudi 11 février, une réunion consacrée à la situation en Syrie et à la relance des pourparlers devrait démarrer à 18heure (17h GMT) à Munich, Allemagne.

Au menu, les Etats-Unis ainsi que les autres pays participants veulent contraindre Moscou à établir un « cessez-le-feu » en Syrie en attendant qu’une solution soit trouvée pour les 50.000 syriens coincés au niveau des frontières turques. Par le biais de son ministre des Affaires étrangères adjoint, Gennady Gatilov, la Russie vient de déclarer « être prête à discuter d’un cessez-le-feu ».

En rappel, la guerre en Syrie a fait jusqu’à maintenant plus de 260.000 morts et a contraint à plus de 2,5 millions de personnes à quitter leur pays pour survivre.