Fermeture d’un millier de mines de charbon en Chine

Pour lutter contre la pollution atmosphérique, la Chine a décidé de fermer un millier de mines de charbon cette année. Deux alertes rouges à la pollution de l’air ont été déclenchées en décembre dans la capitale chinoise.

Dépendance au charbon

La Chine dépend principalement du charbon pour subvenir à ses besoins en énergie. Or, ce dernier est un des principaux pollueurs dans le pays. En 2015, la concentration de particules fines (PM2,5) dans l’atmosphère a grimpé jusqu’à 80,6 microgrammes par mètre cube (μg/m3) en moyenne . Certes, ce chiffre a diminué de 6,2 % par rapport à 2014 et de 10 % par rapport à 2013. Mais, cela reste très élevé comparé aux normes établies par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour une exposition moyenne en une année.

Selon les estimations chinoises, le pays n’utilisera que 3,96 milliards de tonnes de charbon en 2016. Cette estimation fait référence à une réduction de 62,6% du mix énergétique de cette source à la fin de l’année 2016.

De son côté, Pékin aussi a entamé des projets de lutte contre la pollution depuis mars 2014 avec l’annonce de la « guerre contre la pollution » proclamée par le Premier ministre Li Keqiang.

Exigence du gouvernement central

La ville de Pékin envisage de mettre en place un projet qui lui permettra de diminuer de 35 μg/m3 la concentration de PM2,5 de l’air d’ici 2030. Mais vu que la pollution atmosphérique à Pékin est encore 7 fois plus élevée que les seuils imposés par l’OMS, le gouvernement central demande à la capitale chinoise de baisser à 60 μg/m3 la concentration de PM2,5 en 2017. C’est un objectif difficile à atteindre vu le délai très court, mais comme la situation est devenue critique, il y a urgence.

Il faut savoir que les autorités de la ville sont accusées de ne pas avoir lancé le plus haut niveau d’alerte à la pollution en novembre 2015 lorsque la ville se trouvait sous un nuage de smog. Le ministre de l’environnement chinois, Chen Jining, invite alors la municipalité à « examiner leurs mesures de réaction d’urgence et à s’interroger sur leurs déficiences« . Les séries de pollutions de novembre et de décembre ont baissé les performances de Pékin alors que la ville était sur le point de diminuer le niveau de pollution de 20% sur toute l’année 2015.

Avec la fermeture de mines de charbon, la Chine va réduire de 60 millions de tonnes par an ses capacités d’extraction de charbon. En 2014 dans la capitale chinoise, une des 4 principales centrales au charbon a été fermée et 2 autres en mars 2015. Elle envisage de fermer la quatrième cette année. Ces quatre centrales au charbon seront remplacées par des centrales au gaz.