Migrants : des solutions au niveau mondial

La crise migratoire persiste depuis l’année dernière et pourtant, les pays européens peinent toujours à trouver la solution adéquate. Dans un rapport publié le lundi 09 mai dernier, les Nations unies ont proposé un « pacte mondial » visant à gérer cette crise. 

 

Une situation catastrophique

Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés, plus d’un million de réfugiés sont entrés sur le territoire européen durant l’année 2015. Ces chiffres semblent déjà catastrophiques et pourtant, ils ne représentent que la partie émergée de l’iceberg.

En effet, les Nations Unies ont annoncé dans un rapport, publié le lundi 09 mai dernier, qu’il y a environ soixante millions de réfugiés et de déplacés à travers le monde, soit 19,6 millions de réfugiés. La grande majorité d’entre eux ont été accueillis par  l’Ethiopie, le Kenya, la Jordanie, l’Iran, le Liban, le Pakistan et la Turquie.

Or, ces pays ont loin d’avoir les ressources nécessaires pour accueillir autant du monde. D’ailleurs, la majorité d’entre eux sont des pays pauvres qui peinent déjà à nourrir son propre peuple. Ce n’est donc pas étonnant d’apprendre ensuite que les migrants et les déplacés abrités dans ces pays vivent dans des conditions déplorables.

Quoi qu’il en soit, ces pays d’accueil ont plus que jamais besoin d’appui et d’aide de la part de la communauté internationale pour qu’ils ne s’écroulent pas à cause de cette crise migratoire et pour qu’ils puissent améliorer l’accueil des réfugiés (ouvrir de nouveaux camps, assurer l’eau et l’assainissement dans les camps existants, assurer le soin pour les réfugiés malades…).

 

« Un pacte mondial »

C’est justement dans ce sens que l’ONU a publié ce rapport qui incite le reste du monde à mettre en place un « pacte mondial ».  En effet, les mesures proposées par ce plan sont destinées à alléger le poids qui pèse sur ces pays d’accueil en leur apportant de l’aide et du soutien financier.

Reposant sur un « partage des responsabilités », ce plan cherche donc à partager équitablement les responsabilités pour éviter que le pays d’accueil ne sombre dans cette crise. Pour ce faire, il s’appuie sur la relocalisation d’au moins 10% des réfugiés dans de nouveaux pays, autres que celui qui les ont accueillis, chaque année. De plus, il prévoit une campagne contre la xénophobie et incite à l’accélération et à l’amélioration des réponses face aux demandes d’asile. En outre, le rapport lance un appel pour l’élaboration d’un « pacte mondial pour des migrations sans danger, régulières et ordonnées« .

Cette proposition a été particulièrement félicitée par les organisations œuvrant auprès des réfugiés et des droits de l’homme. Parmi elles, l’ONG Amnesty International, représentée par Sherif Elsayed-Ali, responsable du programme des Droits des réfugiés et des migrants, a déclaré : « Les dirigeants mondiaux ne peuvent pas aller de crise en crise, marchander les chiffres et bricoler des solutions alors que des régions du monde sont en feu et qu’on laisse les pays en développement accueillir 86% des réfugiés ».

En tout cas, ce pacte devrait normalement être adopté lors d’un Sommet organisé par l’ONU le 19 septembre prochain.