Nouvel espoir pour le peuple syrien ?

Alors que la guerre en Syrie va bientôt entrer dans sa cinquième année. L’issu reste incertain et le peuple syrien est encore une fois partagé entre un sentiment d’espoir et d’incertitude.

 

Une nouvelle proposition de « cessez-le-feu »

Dans un communiqué conjoint, Washington et Moscou ont publié, le lundi 22 février dernier, le contenu de leur proposition d’accord pour un cessez-le-feu en Syrie.

Si les deux parties en conflits, le régime de Bachar et le Haut comité de négociations (HCN, qui regroupe les principaux partis de l’opposition en Syrie), valident cette proposition, la trêve débutera à partir de samedi 27 février prochain à minuit pour une durée de deux semaines.

Du côté du régime, le gouvernement a exprimé sa volonté d’appliquer cette trêve si l’opposition promettait de rester inactive durant cette période. De son côté, le HCN promet de respecter toutes les clauses de cet accord dès que les conditions qu’il a réclamé depuis les pourparlers de Genève seront remplies dont la levée des sièges, l’accès à l’aide humanitaire, la libération des prisonniers et l’arrêt des bombardements.

 

Entre incertitude et espoir

Pour le moment, les deux parties semblent encore hésitantes. Néanmoins, elles auront jusqu’à ce vendredi 26 février prochain à midi pour se décider. En attendant, le peuple syrien est de nouveau partagé entre l’espoir et l’incertitude.

L’application de cette trêve ouvrira une porte pour la préparation des prochains pourparlers en Genève donc l’espoir d’une paix pour la Syrie. Par contre, l’incertitude se repose sur son application. En effet, un autre accord de « cessez-le-feu » a déjà été signé récemment par les Etats-Unis et Moscou et aurait dû débuter depuis vendredi dernier. Pourtant, il a été tout simplement « ignoré ».

Quoi qu’il en soit, lors d’un entretien téléphonique entre Vladimir Poutine et Barack Obama, Poutine a déclaré que : « la Russie fera le nécessaire pour que Damas respecte cet accord » et réclame la même chose de la part des Etats-Unis concernant les rebelles. De son côté, Obama a souligné que le respect de cet accord va « soulager les souffrances du peuple syrien ».

 

La violence s’accrue au pays

Cette proposition intervient au lendemain d’une série d’attentats qui ont secoué la Syrie. Le dimanche 21 février, Damas et Homs, deux villes contrôlées par le régime, ont été les théâtres de plusieurs attaques terroristes, revendiquées par l’Etat Islamique.

A Homs, un double attentat à voiture piégée a causé la mort de 59 personnes selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ces attaques se sont produites dans le quartier d’Al-Zahra à majorité alaouite à laquelle appartient le président Bachar Al-Assad.

Quelques heures plus tard, une autre double attaque a visé un sanctuaire chiite situé à Sayeda Zeinab, au sud de Damas. Au bilan : au moins 120 personnes ont perdu la vie durant cette journée dont 90 civils et près de 160 personnes ont été blessées (selon l’OSDH).

Le bilan final est lourd pour cette journée, au moins 180 personnes ont perdu la vie. D’après le directeur de l’OSDH, par le biais de ces attaques, l’Etat Islamique voulait prouver à la communauté internationale et à Bachar « qu’ils sont toujours puissants malgré les frappes ».