Suite à des fortes précipitations entraînant la crue de la rivière Kalamu, 50 personnes ont perdu la vie en RDC ce lundi 26 décembre dans la nuit.
Une fin d’année terne pour la RDC
L’inondation meurtrière dans la ville de Boma vient assombrir davantage le sinistre tableau illustré par le week-end sanglant dans la République démocratique du Congo. Dans la nuit du 26 décembre, des pluies diluviennes ont entraîne la montée de la rivière de Kalamu. Pour l’heure, on a pu établir qu’au moins 50 personnes y ont trouvé la mort. Parmi elles, 31 ont été inhumées dans la journée du mercredi. Quant aux 20 autres, leurs « corps se trouvent de l’autre côté de la frontière en Angola » selon l’autorité provinciale. Ces dernières ont pris soin hier de les rapatrier.
Même si les eaux se sont retirées, plus d’un mètre de boue enveloppe toujours une grande partie de la ville de Boma si bien que les activités commerciales en sont grandement perturbées. Pour leur part, les autorités continuent leurs recherches afin de ne laisser aucune victime éventuelle dans l’alluvion. Ce bilan humain risque donc de s’alourdir encore. A cela s’ajoute une perte matérielle de grande ampleur. Plus de 500 maisons sont désormais inhabitables, laissant plusieurs milliers de personnes sans logement. Pour empêcher «de nouveaux problèmes», les autorités ont préféré ne pas organiser un regroupement des sinistrés mais les incitent fortement à rejoindre des proches ou des familles.
Un « phénomène cyclique »
Les typhons, les inondations, la sécheresse, etc… deviennent de plus en plus fréquents ces dernières années. Et cela dans toutes les parties du globe. Ces cataclysmes naturels ôtent la vie à plusieurs milliers de personnes et mettent des millions d’autres dans des crises humanitaires aiguës. Inutile de noter qu’ils se situent en haut de la liste des conséquences directes du réchauffement climatique. Et cet évènement climatique qui s’est produit dans la RDC en est un parfait exemple. « Ce phénomène est cyclique et se produit à intervalle de dix ans. La dernière manifestation a eu lieu en janvier 2015 mais avec le changement climatique, il vient de se reproduire en décembre 2016 », explique Jacques Mbadu gouverneur de la province du Bas-Congo.
Le réchauffement climatique est destructeur, mais d’autres facteurs aggravent la situation. Le manque colossal de plan d’urbanisation des villes congolaises par exemple ou encore les déchets qui s’entassent dans les canaux d’évacuation. De surcroît, les organisations consacrées à la gestion des difficultés post-catastrophe naturelle sont rares, voire inexistantes dans le pays. Ce qui se répercute directement à la population.
Avec les conflits qui règnent toujours dans l’est d’un côté et cette inondation de l’autre, la République démocratique du Congo va sans doute figurer parmi ces pays qui accueilleront la nouvelle année dans le chaos.