Les effets du réchauffement climatique tels que le bouleversement du climat, le chamboulement des saisons, la canicule, les inondations ou les sécheresses ne sont plus méconnus du grand public. Mais les retentissements concrets de ce phénomène estimés par les spécialistes pour les années à venir semblent encore bien plus désastreux.
Le réchauffement climatique : un fléau pour la biodiversité
Nombreux sont les scientifiques qui se penchent sur le sujet du réchauffement climatique et les problématiques environnementales qui en sont liées. Après des études, les chercheurs de l’Australian Institute of Marine Science craignent la disparition de la plus grande barrière corallienne au cours de ce siècle. Ce récif corallien s’étale sur 348 000 km2 au nord-est des côtes australiennes et abrite 400 espèces de coraux, 1 500 espèces de poissons et 4 000 espèces de mollusques. L’acidification et la hausse de la température des océans seraient ainsi la source de destruction de cette merveille biologique.
Grâce à des études dirigées par le biologiste de renom international Mark Urban, une autre menace colossale qui plane sur la faune a pu être établi. Ralentir les émissions des gaz à effet de serre est primordial avance-t-il car « une espèce animale sur six pourrait disparaître » si la cadence actuelle de pollution est maintenue.
Autre danger : la répartition géographique des terroirs de vin va radicalement changer à cause du réchauffement climatique. Pire : la probabilité est forte pour que la surface de terres idéales pour les vignes soit réduite. Selon le renommé biologiste Lee Hannah, principal auteur de l’étude sur ce sujet, l’Europe doit s’attendre à un rétrécissement de l’ordre de 68% des terres cultivables en 2050.
Le réchauffement climatique : source de grands risques humanitaires
Avec la crue des océans (10 cm en 50 ans) et la fonte des glaciers d’un côté en plus de la canicule et de l’insuffisance des précipitations de l’autre, les cataclysmes naturels (inondations, sécheresses, typhons) vont s’enchaîner dans les prochaines décennies. De ce fait, plusieurs villes construites en dessous du niveau de la mer risquent de se retrouver submergées par l’eau (Miami, New York, Tokyo, Singapour, Amsterdam ou Rotterdam). Certaines îles sont aussi en danger de disparition dont les îles Marshall, les îles Polynésie, les Maldives et les Philippines.
Vu la sévérité des menaces, l’ONU a mené des études sur les éventuelles conséquences du réchauffement climatique. Le compte rendu desdites études publiées en 2012 annonce une estimation de 250 millions de déplacés climatiques dans le monde en 2050. De surcroît, 600 millions de populations sur la planète risquent de faire face à la malnutrition d’ici 2080. La banque mondiale, quant à elle, prédit dans un rapport communiqué en novembre 2015 un cas de pauvreté extrême pour environ 100 millions de personnes dans environ 2 décennies.
Les dangers sanitaires du réchauffement climatique sont également d’une énorme envergure. Selon l’OMS « deux milliards de personnes de plus pourraient être exposées au risque de transmission de la dengue d’ici les années 2080 ». Les maladies diarrhéiques pourraient connaître une hausse de 10% dans les 15 prochaines années. Les pathologies retransmises par les moustiques telles que le virus Zika ou le paludisme risquent également de se propager. Le taux du paludisme à lui tout seul pourrait mettre en péril la vie de 150 millions de gens d’ici 2030.